Adès en abondance
Récital Adès/Kuusisto. Le 4 octobre, Fondation Vuitton. Adès par Adès. Le 8, auditorium de Radio France.
Compositeur, pianiste, chambriste, chef: ? (né en 1971) a eu deux occasions en une semaine de montrer à Paris l’étendue de ses talents de musicien. De programmateur aussi: le Britannique a inséré ses partitions dans des soirées très intelligemment conçues, tissant un jeu, donnée en création mondiale à la Fondation Louis Vuitton. La sonate est modeste, dans ses dimensions comme dans ses ambitions prospectives. Portées au violon par un Pekka Kuusisto aux mines et attitudes facétieuses de lutin, ces « danses de contes de fées » paraissent nées de thèmes puisés dans le folklore des îles britanniques. Adès les commente, les transforme, les « parasite » subtilement à ce piano qu’il joue en… chef, une main levée pour diriger ici, simplement allusif là (deuxième mouvement), sans l’air d’y toucher. Et de fait il ne touche que deux fois le clavier dans le troisième mouvement, intitulé , sa tante à laquelle il dédie cet envol intime sur les ailes d’un violon esseulé.
