Attrape-moi si tu peux!
Tout commença au début des années 1950, à Châtillon, dans la banlieue parisienne. Les ingénieurs de l’Arsenal de l’aéronautique exploraient les concepts du futur, défrichaient les techniques d’avenir. Avec les missiles, deux domaines retenaient l’attention: les statoréacteurs et les enginscibles. Arsenal lança dans ce domaine plusieurs études, qui débouchèrent sur les CT 10 (500 km/h) et CT 20 (900 km/h). Ils furent des succès techniques et commerciaux qui permirent à la société de s’implanter dans ce secteur.
Cependant, les performances toujours plus grandes des avions de combat amenèrent les ingénieurs à concevoir un nouvel engin-cible, capable de simuler des appareils qui dépassaient désormais allégrement Mach 2. C’était l’occasion d’y associer le statoréacteur, précisément bien adapté aux vitesses désirées et qu’une petite équipe d’Arsenal étudiait depuis 1950 (lire encadré page 36). De cette rencontre entre engin-cible et statoréacteur naquit le très ambitieux CT 41. Quand ses études commencèrent, l’Arsenal de l’aéronautique était devenu la Sfecmas (Société française d’étude et de construction de matériels aéronautiques spéciaux) en 1952. La période de l’acronyme quelque peu abscons ne dura guère. Les
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