J’avais 19 ou 20 ans et je passais mes premières vacances sans autorité parentale, en Espagne, avec ma meilleure amie. Je ne connaissais pas l’alimentation intuitive, n’avais jamais suivi de régime, mais, spontanément, j’adorais les pâtes au gruyère. Cet été-là, livrée à moi-même, à défaut de trouver leditm’avait soufflé ma copine un soir, un peu triste devant une assiette de tomates. Sa remarque m’avait surprise. Je ne m’étais jamais posé cette question. Des années plus tard, exerçant une profession qui me donne accès aux dernières tendances culinaires, je me la suis posée cent fois. Car depuis cette expérience ibérique, oui, je grossis. Malgré, dans le désordre et sur plusieurs décennies, des repas adaptés à mon groupe sanguin, sans viande, crétois, sans gluten, ayurvédiques, fermentés, puis plus de repas du tout grâce au jeûne, LA (fausse) solution miracle. Mon histoire ressemble à celles de nombreuses femmes. C’est pourquoi, dans ce nouveau numéro des de dédié à la nutrition bien-être (p. 36 à 59), nous n’avons pas cherché à vous dicter que mettre dans votre assiette, ni à vous parler de minceur. Certes, nous partageons des recettes légères de chef.fes , des astuces santé de pros de la forme. Surtout, nous avons voulu remettre en avant le plaisir de s’écouter, de (s’)apprécier, de demander à son corps ce dont il a envie, sans rien forcer ni imposer.
