ENVOÛTANTE BRETAGNE
fils d’un négociant en dentelles de la rue Montmartre, le jeune Henri Rivière fréquente l’atelier du peintre Émile Bin et décide, à l’âge de 17 ans, de suivre cette voie. Il crée des décors pour le célèbredécrira-t-il, enthousiaste. La Bretagne inspire la plupart des lithographies nées de croquis, d’aquarelles sur motif, de maquettes au crayon d’Henri Rivière. Et c’est l’imprimerie d’Eugène Verneau, au 108 rue de la Folie-Méricourt, à Paris, qui contribue à parfaire son travail. Autant de pierres poncées, encrées que de couleurs – bleu, gris, ocre jaune, blanc d’argent, bistre jaunâtre, laque garance, bleu de Prusse ou encore composées par l’artiste lui-même –, le peintre participe à chaque étape, corrige encore et encore, prend ses repas sur place! Une complicité créative qui ne cessera qu’au décès d’Eugène en 1913, année où Henri revend sa maison bretonne. Le maître délaisse l’estampe pour l’aquarelle, voyage, perd la vue en 1944, dicte ses mémoires, et s’éteint chez des amis à Sucy-en-Brie le 24 août 1951. Le public, lui, est subjugué par la finesse, l’harmonie, la richesse de son trait, de ses teintes. À l’occasion des 70 ans de sa mort, les éditions Locus Solus, à Châteaulin, publient , élégante série lithographique intégrale rassemblée et présentée par l’historien de l’art Olivier Levasseur et le galeriste Yann Le Bohec, ainsi que et les plus belles de ses lithographies de la capitale. En mars 2022, chez le même éditeur, paraîtra l’ouvrage complet de 220 pages à l’avant-propos signé de l’académicien Erik Orsenna, un amoureux de l’œuvre autant que de la Bretagne.
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