INSTANT D’ART Le Faouët
non ce n’est pas une enquête policière mais le vœu, discret et généreux, de rester dans l’ombre d’un collectionneur, épris de peinture autant que de paysages marins. Un chercheur à l’œil du contemporain Roger Bezombes (1913-1994) en avoir particu lièrement apprécié De Concarneau au Trieux avec Henri Barnoin (1882-1940) et ses scènes portuaires, de Perros-Guirec à Quiberon avec Albert Clouard (1866-1952) ou le postimpressionniste Ferdinand du Puigaudeau (1864-1930), de Saint-Servan à Gourin avec Jeanne-Marie Barbey (1876-1960), seule femme exposée, de Bréhat à Belle-Île-en-Mer, un merveilleux éventail de 96 œuvres par 60 peintres touchés par la grâce de l’âme celtique traverse le temps. Et si l’incontournable Mathurin Méheut (1882-1958) n’y apparaît pas, il est, paraît-il, bien présent dans la collection. Cette exposition permet aussi de mieux comprendre la quête d’un acquéreur privé, de ceux qui viennent si souvent étoffer de leurs découvertes les évènements publics, et son désir de partager avec d’autres un amour omniprésent pour l’art. Ce qui est plus rare, c’est de confier l’intégralité d’une exposition à un musée, et ce durant plusieurs semaines. Un beau choix de l’ancien couvent des Ursulines du XVIIe siècle qui prépare quant à lui, pour 2025, le premier parcours permanent de sa propre et riche collection. La Bretagne n’a pas fini de nous enchanter.