Grandeur dames
On ne se méfiera jamais assez des romans vrais. Celui-ci a pourfendu nos lignes de défense, pourtant intensément entraînées. On avait lu tant d’articles sur la tragédie des Kurdes, nourris de tant de témoignages – notamment d’ailleurs celui de Patrice Franceschi, qui ne s’est jamais économisé à ce sujet ; on savait combien ces guerriers anti-Daech s’étaient montrés courageux, les islamistes atroces et l’Occident lâche. Mais c’est autre chose de percevoir, entre les lignes, dans l’exhalaison des cigarettes que ces combattantes fument incessamment, leur vibrato intime.
Quand le vrai et le romanesque font cause commune, ils sont redoutables : en créant une brèche, un interstice, le romanesque ouvre la voie ; le vrai s’insinue alors sans crier gare. Et
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits