SYLVIE VARTAN « UEL TOURBILLON, MA VIE ! »
Paris Match. Si Eddie Vartan, votre frère, ne vous avait pas intimé en 1961 l’ordre de chanter “Panne d’essence”, seriez-vous devenue chanteuse ?
Sylvie Vartan. Probablement pas! Depuis l’âge de 6 ans, je voulais être actrice. J’avais une foi inébranlable en moi, j’étais sûre que c’était ce que j’allais faire malgré les dires de ma mère : “Ça ne marchera jamais.” Et puis voilà, la vie m’a menée ailleurs. Mais je me souviens très bien de l’enregistrement de “Panne d’essence”. Comme toutes les premières fois, cela avait quelque chose de magique. D’autant que, ce jour-là, j’ai dû sécher mon cours de maths pour me rendre dans cet hôtel particulier près de l’Étoile. J’étais contente!
Vous imaginiez que ça durerait aussi longtemps ?
Pas du tout! J’ai sorti un disque, puis un autre et encore un autre. D’autant que “Panne d’essence”, franchement, je trouvais les paroles très moyennes. Et, surtout, la chanson n’était pas dans ma tonalité. Eddie m’avait dit: “Ce n’est pas grave, tu vas chanter en voix de tête.” Je ne savais même pas ce que c’était. Mais je l’ai fait, insouciante et inconsciente. Et c’est devenu ce que c’est devenu.
La France tombe en pâmoison devant la jeune fille de 17 ans qui semble déjà bien savoir ce qu’elle veut.
Je vous disais que j’avais des rêves de cinéma depuis toute petite. Mais je prends conscience que, dès cette époque, la musique était déjà très importante dans ma vie. Et que, côté carrière, tout n’a été qu’émerveillement et rêve. Quand on y repense, sur l’un des premiers quatre-titres, je reprends Elvis, “Don’t Be Cruel” devient “Sois pas cruel”. Et sur mon premier album, je chante carrément du Ray Charles… il ne fallait avoir ni honte ni scrupules! [Elle rit.] Quand on me l’avait proposé, j’avais trouvé que c’était un peu exagéré, mais je l’avais quand
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