GRANDEUR ET DÉCADENCE
Si, depuis les années 1980, New York nous apparaît comme la capitale du monde et le centre de nos rêves matérialistes, ce n’est pas seulement dû à la puissance financière de Wall Street et à la haute concentration de célébrités qui peuplent son Upper West Side (le quartier nord-ouest de Manhattan). C’est aussi parce que des romans américains nous ont répété à tour de pages que la vie là-bas était toujours plus belle, plus riche, plus sophistiquée et plus palpitante qu’ailleurs. Vu depuis les grands appartements qui dominent les gratte-ciel de Park Avenue, le reste de la planète est une immense province, avec heureusement quelques stations balnéaires (les Hamptons, Martha’s Vineyard, Nantucket), et des villes fréquentables malgré la rudesse des autochtones (Paris, Venise).
Certes, nous caricaturons, mais dans les années 1990-2000 de nombreux romans new-yorkais de qualité discutabledont le titre a le mérite d’être honnête, et dont l’intrigue se passe de commentaire où l’autrice de Candace Bushnell, tente de nous convaincre que le monde des cocktails new-yorkais égale en dangerosité la jungle amazonienne, à cause de ses prédatrices maquillées. Sans oublier le , de la créature sociale Plum Sykes, qui expliquait sans rire qu’elle se sentait plus proche des comédies sociales d’Oscar Wilde que de l’univers de papier glacé mis en scène par la Candace Bushnell précitée. Non contentes d’écrire exactement la même chose, et de défendre exactement les mêmes valeurs (résumées par la maxime « Jamais trop mince, jamais trop riche »), ces autrices, souvent, se détestaient…
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