TRAJECTOIRE Thermiques, ce que votre planeur n’a jamais pu vous dire (partie 2)
La rubrique pratique de Pierre Alban
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Av antd ’ aborderla micro-aérologie, il faut comprendre qu’il se passe la même chose à grande échelle qu’au niveau très local. Les erreurs de jugement sont communes, car les vents sont bien souvent trompeurs. Ainsi, on se trompe facilement sur la direction de l’orage ou du grain. Or c’est ce phénomène, souvent mal compris, que nous pouvons exploiter, et c’est pour cela que j’ai choisi de vous en parler.
La principale erreur est de penser que l’orage, ou le grain, va dans le sens du vent ressenti sur l’instant. Le vent que vous ressentez de face quand l’orage est derrière vous, c’est en fait lui, l’orage, qui aspire l’air. Ce n’est pas le vent qui pousse les nuages, c’est le nuage qui aspire l’air! Plus exactement, par la convection créée sous le nuage, il se forme là une énorme dépression, qui aspire de toutes parts l’air ambiant. C’est un peu comme quand on retire la bonde d’un lavabo, l’eau est aspirée de toutes parts. Vous allez voir pourquoi j’insiste sur les 360° autour de la basse pression.
GENÈSE D’UNE ASCENDANCE
Comme son nom l’indique, un « thermique » (que l’on appelle aussi « ascendance » ou « pompe »), c’est de la chaleur. Cette chaleur provient bien évidemment du soleil, mais pas directement. En frappant le sol, les infrarouges saturent le terrain en calories. Oui, mais pas de la même façon selon les matériaux rencontrés. On sait tous qu’en plein soleil, une voiture noire chauffera plus qu’une voiture blanche. C’est justement cette différence d’absorption et de réfraction qui nous intéresse, car c’est cela qui déclenche ces fameuses « bulles ». Ainsi un champ labouré totalement uniforme nous intéressera moins qu’un champ de blé bordé
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