Lionel Shriver: « Le phénomène “woke” ne fait qu’empirer »
EN ANGLAIS, LIONEL SHRIVER est ce qu’on appelle une contrarian. Soit une personne qui ne peut s’empêcher de s’opposer à l’opinion générale, de prendre les modes à contre-courant. Auteure notamment d’Il faut qu’on parle de Kevin et chroniqueuse corrosive au Spectator, revue politique britannique, la grande romancière aime « chercher les ennuis », comme l’a bien résumé le New Yorker. Sa dernière fiction, Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes (Belfond), est un bijou de férocité. Sexagénaire, son héros, Remington, se met en tête de courir un marathon, à la grande consternation de sa femme, Serenata, une vraie sportive, elle. Outre le culte du fitness, Lionel Shriver, Américaine installée à Londres, y épingle une autre religion contemporaine: le wokisme. Entretien.
Pourquoi un roman se moquant du culte de l’exercice physique et du
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