Duo de matières
n 1973, un sac de ciment oublié par un maçon dans la cour de son atelier change le cours de la vie de Claude de Soria (1926-2015). Avant cette date, l’ancienne élève d’André Lhote, de Claudine Drai (1951-), elle, se définit comme un Et il est vrai que son monde, imprégné d’un souffle poétique, est souvent dépeint à l’aide d’un vocabulaire immuable, où les anges et les fantômes rencontrent les âmes et les esprits… Des mots qui tentent d’emprisonner ses silhouettes en papier de soie, envahissant la toile sans aucun dessin préparatoire. Elles composent un paysage impressionniste – à l’image de ceux de Claude Monet, qui ne recherchait pas la reproduction fidèle de la réalité mais la sensation produite –, un labyrinthe immaculé dans lequel elles apparaissent et disparaissent, au gré de jeux d’ombres et de lumière. Loin de révéler un monde évanescent, ces formes délicates « enveloppent » le visiteur. Ces alignements de petits personnages drapés, identiques mais tous différents, guident vers l’invisible, invitent à partager une expérience au-delà du regard, que le critique Olivier Kaeppelin résume en une phrase:
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