Fuck Abstraction, c’est le titre de l’oeuvre de Miriam Cahn présentée au palais de Tokyo représentant une scène de fellation. Cette provocation en terre conquise sonnait creux jusqu’à ce qu’un « monsieur d’un certain âge » lui donne un peu de consistance en la vandalisant de peinture mauve.
, aurait pu s’intituler l’oeuvre contemporaine et monumentale installée à l’entrée du musée d’Orsay. de Rodin, cette oeuvre de Claude Rutault, intitulée est un des nombreux hommages rendus à l’artiste disparu l’année dernière. Ça n’est pas une provocation, le maître de l’abstraction malicieuse n’a jamais versé là-dedans, il fut et demeure trop radical pour ça. Est-ce que j’ai déjà dit ici qu’il n’y a pas d’oeuvre d’art de quelque importance qui ne pose la question de l’art ? Est-ce que j’ai dit que cela valait aussi pour la littérature, le cinéma, la musique ? Eh bien cela vaut aussi pour la peinture. Rutault a précipité l’abstraction dans les délicieux abysses de l’art conceptuel, celui qui ne cesse de poser la question de l’art. Il fut le grand maître de l’art de poser la question de l’art.