Les routes de la mémoire
Chaque été de son enfance, Natasha Trethewey retourne dans son Mississippi natal en compagnie de sa mère, Gwendoline. Un jour, alors. Le 5 juin 1985, Gwendoline est tuée par balles par son ex-conjoint. Sa fille n’a que 19 ans. Sur une photo décrite au début du roman, Gwendoline est une femme confiante, séparée, heureuse d’être libre. Sait-elle déjà qu’elle se berce d’illusions? s’interroge l’auteure. Pour écrire trente ans après le drame, le dossier du procès en main, Natasha s’est plongée dans ses souvenirs familiaux : le couple d’abord lumineux de ses parents, leur mariage mixte interdit par les lois ségrégationnistes, puis le divorce, et l’arrivée du beau-père, surnommé Un homme possessif, violent, qui menace de mort son épouse… jusqu’au passage à l’acte. Une mécanique que notre société se montre incapable d’éviter.
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