LA FOLLE HISTOIRE DES GRECS
DE 2200 À 1450 AV. J.-C.
SPLENDEURS DE LA CRÈTE
Tâchons de régler cette petite question avant de commencer. Disons qu’un Grec est celui qui parle grec. Et dans l’état actuel des connaissances, les plus vieux hellénophones (ceux qui parlent grec) connus vivaient il y a quatre mille ans sur le « continent ». Ne soyez pas étonné de lire ce mot : dans la géographie de la Grèce, on distingue souvent le continent, morceau d’Europe, et les îles, innombrables, rassemblées sous les noms de Cyclades et Sporades. Grâce à des tablettes d’argile déterrées par les archéologues, donc, nous savons que nos continentaux, appelés Mycéniens, ainsi nommés d’après la ville de Mycènes, maîtrisaient un très vieux grec, dont la forme écrite se nomme le linéaire B. Au même moment, les habitants de l’île de Crète avaient accouché d’une société raffinée. Les Minoens, ainsi qu’on appelle ces antiques Crétois, vivaient dans des villes rassemblées autour d’un vaste palais servant à la fois de résidence royale, de temple, d’entrepôt à grains ou à laine, etc. Celui de Cnossos, sur la côte nord, était le plus riche de ces « quatre-étoiles ». Autour du palais, pas de fortifications, pas de mur d’enceinte : les Crétois n’étaient pas des guerriers, mais pas des saints non plus. Ils étaient d’habiles marins, marchands et sûrement aussi pirates! L’ennui, c’est que, à proprement parler, les Crétois ne sont pas grecs puisqu’ils utilisent des écritures non grecques (… et qui n’ont toujours pas été déchiffrées à ce jour). Vers
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