Le mont Fuji, l autre empereur du Japon
UN LIEU SPIRITUEL
« – Le mont Fuji ! C’était mon rêve. La tradition affirme que tout Japonais doit gravir le mont Fuji au moins une fois dans sa vie, faute de quoi il ne mérite pas si prestigieuse nationalité. »
Ni d’Eve ni d’Adam, Amélie Nothomb (2007)
Le mont Fuji n’est pas seulement le plus haut – portails traditionnels japonais. Il était ainsi déjà révéré par les premiers habitants du pays. Au VII siècle, la secte Shugendo fit de son ascension une pratique de dévotion, puis au XVI siècle, la secte Fujiko engendra parmi ses adeptes un véritable fanatisme autour du mont Fuji. La légende raconte que Hasegawa Kakugyo, dont elle suit les enseignements, l’aurait escaladé plus de cent fois. Aujourd’hui, la montagne revêt une importance spirituelle dans plusieurs religions, notamment le shintoïsme, qui considère les sites naturels comme des lieux où résident les esprits et le fait de gravir le mont Fuji comme une manière d’honorer la déesse Sengen-sama, qui l’empêche d’entrer en éruption. Pour les bouddhistes, cette ascension est associée au chemin de l’Eveil. Au final, que ce soit pour des raisons religieuses ou culturelles, la plupart des Japonais aspirent à effectuer ce voyage au moins une fois dans leur vie.
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