BILLIE EILISH BABY IDOLE
C’est un euphémisme de dire qu’à 19 ans Billie Eilish est une star internationale. Une ado sur un trône plus grand qu’elle, millionnaire dans une maisonnette, qui enfile un tee-shirt Gucci comme un H&M. Alors, pour lui parler, il faut s’armer de patience. Et accepter les conditions démentes d’une interview d’une poignée de minutes faite par téléphone, à une heure indécente pour se caler sur son réveil tardif. L’artiste répond en direct de son lit, bâille bruyamment, bondit de phrases de philosophe en banalités affligeantes, s’autorise quelques grossièretés. La faute au syndrome de la Tourette dont elle est atteinte ? Qu’importe, Billie est déroutante, attachante, a une fragilité inquiétante dont elle parle avec plus d’aisance et de liberté que de ce nouvel album, «Happier Than Ever », dont nous avons pu écouter huit titres. Réussis. C’est le deuxième disque de celle qui s’est fait connaître à 13 ans avec des textes posés sur les compositions de son frère, Finneas. Car, chez les O’Connell, on ne lave pas que son linge sale, on travaille aussi en famille. Les parents comédiens, reconvertis en enseignante pour elle, en homme à tout faire pour lui, ont éduqué leurs enfants dans une habitation modeste d’un quartier peu recommandable de Los Angeles. Pas question d’aller à l’école, les cours sont donnés à domicile aux
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