L’ICÔNE DÉCRYPTÉE… LOUIS GARREL
PRIORI, COMME ÇA, après un bref coup d’œil, pas grand-chose d’iconique à décrypter dans cette image, si ce n’est pour déplorer d’avoir l’air singulièrement stylé avec un T-shirt gris et un costume bleu marine, même bien coupé. Pourtant, c’est un peu là que tout se joue. Car dans cette neutralité apparente, dans cette sobriété davantage pensée qu’il n’y paraît, mine de rien, le regard du spectateur est dirigé vers le visage de Louis Garrel. Or, le visage d’un acteur, c’est son blason. C’est sur cette surface qu’il va inscrire les émotions qui vont faire de lui, dans le meilleur des cas, une icône. Il y a donc une certaine intelligence, si ce n’est un calcul, de la part de Louis Garrel à ne pas distraire le regard par un look plus appuyé, de le laisser venir se concentrer sur ce visage. Restent la moustache et la barbe de trois jours, qu’on pourrait croire juste une réplique de la pilosité bobo de saison, mais qui annoncent aussi l’un des nombreux rôles à venir de Louis : Louis XIII dans une énième version des . Avec François Civil en D’Artagnan, Romain Duris en Aramis, Vincent Cassel en Athos et Pio Marmaï en Porthos, on peut déjà s’attendre à une sacrée bataille de moustaches et de barbichettes.
