Les animaux, nos égaux ? Enquête sur une révolution
D’ABORD, ON A ACCUSÉ LES ANIMAUX. Les chauves-souris, puis les pangolins. Par eux, aurait été propagé le virus qui met l’espèce humaine en danger. L’espèce humaine, confinée et barricadée face à l’incertitude, a fait taire les moteurs des machines qui lui permettent d’aller vite, de produire plus, de détruire tout. Le Covid, qui ne frappait pas les animaux (ou alors un chat ou un chien de façon sporadique), nous dispensait une cruelle leçon de modestie. Dans les villes occidentales, les seules zones de vitalité pendant ce bouclage imposé étaient les parcs à chiens. Les parcs à enfants étaient fermés. Puis comme pour récrire l’histoire qui les a chassés, les animaux « sauvages » se sont risqués dans les rues vidées d’humains, les oiseaux sur les branches d’un si petit nombre d’arbres, les dauphins dans des ports en sommeil. On a dit que la nature « reprenait ses droits ». Dans ces confrontations, la joie a gonflé le cœur des humains.
Voir un animal pour la première fois. écrit Baptiste Morizot, dans . Le philosophe superstar raconte son émerveillement quand il chante avec les loups : L’activité économique a repris, renvoyant , est même allé à Cannes. Dans une réjouissante fable animalière,
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