LA RÉVOLUTION EN 3D
Il faut remonter aux années 1980 pour retrouver les premiers travaux de recherche autour de ce que l’on ne tardera pas à qualifier par la suite d’impression 3D. Depuis la préhistoire, créer de nouveaux outils ou, plus largement, de nouveaux objets consiste, à partir d’un bloc brut, à lui apporter la forme souhaitée. On peut aussi passer par un moule pour donner une forme particulière à de la matière première… et attendre que celle-ci se solidifie. Cuisiner un gâteau n’est en somme pas si éloigné de la fabrication d’un châssis. À l’inverse, l’impression 3D, que l’on peut aussi nommer fabrication additive, est venue bouleverser l’ordre établi. Une imprimante 3D n’utilise évidemment pas d’encre, mais le principe est le même. En utilisant du plastique ou du métal, la machine fabrique un objet, couche après couche, selon un plan défini sur ordinateur.
PRÈS DE 40 ANNÉES DE PERFECTIONNEMENT
En MotoGP, où les motos sont des prototypes en constante évolution, la mise au point de nouvelles pièces, même les plus insignifiantes, prend du temps et coûte parfois très cher. Après avoir explique Santi Costa, Vehicle Dynamic Manager chez KTM. L’impression 3D permet donc de ne pas avoir à produire une grande série de pièces pour chaque modèle de moto. Malgré les avantages de ce procédé de fabrication, Santi Costa tempère: Il y a toutefois fort à parier que ce n’est qu’une question de temps avant de voir des constructeurs imprimer des pièces bien plus sensibles. explique Nicolas Goyon, chef mécanicien et ingénieur de l’équipe Tech3 en MotoGP. Petit à petit, comme en F1, l’impression 3D gagne du terrain en MotoGP et s’est fait une place de choix pour de petites pièces en plastique d’abord, comme des fixations pour le faisceau électronique ou des boîtiers de protection. ajoute Nicolas Goyon.
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