Ville cosmopolite
n recense en effet de nombreuses communautés étrangères dont une colonie chinoise forte de 40 000 âmes. La cité a toujours été le cadre d’intenses échanges commerciaux qui semblent commencer dès le VIII et se poursuivent encore aujourd’hui, le port s’étant ouvert au monde occidental en 1868. Et si la ville vibre d’une réussite économique exemplaire, elle a dû panser ses plaies plus d’une fois. Anéantie durant la Seconde Guerre mondiale, la capitale de la préfecture de Hyogo a été patiemment reconstruite. En 1995, un nouveau coup du sort frappe la cité quand un violent tremblement de terre de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter la détruit, causant la mort de plus de 6 000 personnes. Mais tel le phénix, Kobe renaît sans cesse et, de nos jours, difficile de trouver trace de ces événements funestes. Avec ses, c’està-dire la conurbation la plus peuplée du Japon après celle de Tokyo. Kobe a cependant conservé quelques sites historiques comme le Sanctuaire Ikuta, le plus vieux sanctuaire shinto du Japon qui aurait été fondé en 201 à l’initiative de l’impératrice Jingu. En 806, l’empereur désigna 44 familles, appelées les Kanbe, afin de veiller sur le complexe. Les caractères japonais, ou kanjis, associés à ce terme, se prononcent Kobe et seraient à l’origine du nom de la ville. Autre temple incontournable de Kobe, le Taisanji bouddhiste qui sortit de terre en 716 pour complaire à l’impératrice Gensho. Achevé vers 1300, le bâtiment principal est classé parmi les trésors nationaux du Japon.