Didier Bourdon

“Le Bourdon”

QUIERES PRODUCTION/KURONEKO

. Habilement, il démarre son album par le très pragmatique “Pourquoi Tu Te Mets A La Chanson?” qui énumère toutes les raisons pour… Mais il en faudrait plus pour que Didier renonce, lui qui comme tant d’acteurs et actrices aurait aimé faire carrière dans la chanson. La référence à la Star Academy, disparue depuis des lustres, tendrait à laisser penser que le texte, comme le goût de Didier pour la chansonnette, ne date pas d’hier. Il n’y a pas que de l’humour dans cette sélection de dix titres, où l’on trouve un duo avec Michèle Laroque sur l’amour et ses contradictions (“Si Tu Me Suis”) et une ballade acoustique, pas presque gainsbourienne (“Do Sol Mi”). Laurent Bertaud, qui travailla sur les disques des Inconnus et les BO des films de Bourdon, est à la manoeuvre et vient ajouter son piano à six des morceaux. Reconstitution de ligue dissoute: Les Inconnus Pascal Légitimus et Bernard Campan sont en featuring sur “Vice Et Versa 2.0”, reprise d’un sketch classique du trio, un exercice dialectique pop plutôt réussi qui accumule des mots ampoulés comme: iconoclaste, désoxydé, sinusoïdale, anachorète et annihilé pour un résultat en forme de pastiche de la chanson française à l’arôme intello-bobo. Tout n’est pas à la hauteur, et on aurait facilement pu se passer de “Médias Médiocres”, un règlement de comptes qui n’apporte rien, ou d’une chanson comme “Transylvanie”, (vam)pire titre d’un disque finalement plus digeste que, au hasard, celui que signa jadis Elie Semoun.