Isabelle Huppert «LE THÉÂTRE A LA FRAGILITÉ DU VERRE»
Sa robe d’été voilée par un petit blouson de cuir noir, elle donne rendez-vous à la brasserie du Lutetia, impatiente de dénouer son masque et d’avaler un jus de pomme pour se rafraîchir. Isabelle Huppert est en pleine répétition de La Cerisaie, la pièce d’ouverture du Festival d’Avignon le 5 juillet, qu’elle jouera aux côtés d’Adama Diop, Alex Descas, Marcel Bozonnet et toute la troupe montée par Tiago Rodrigues. Elle nous parle du théâtre à sa façon, celle d’une diva dansant avec ses angoisses, tour à tour implacable, vulnérable et vague, jalouse du mystère qui fait d’elle, plus qu’une star, une comédienne soufflant le chaud et le froid. « Marlene Dietrich a un nom qui commence par une caresse et s’achève comme un coup de cravache », disait Cocteau. Avec Isabelle Huppert, le plaisir de jouer n’étant jamais indemne d’une forme de violence, on se dit que la douceur n’est jamais loin de l’uppercut.
Jouer en extérieur dans la cour d’honneur du palais des Papes, avec le risque du mistral ou des oiseaux, ça vous réjouit
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits