Un extraterrien à Paris
La mèche de sortie de douche a été plaquée sur le côté, ondulée juste ce qu’il faut. Le sourcil gauche est plus souvent circonflexe que le sourire aigu. Le débit, dénué de variations. Rafael Nadal vient de gagner Roland-Garros et il a la tête d’un type qui sort du premier tour. En ce dimanche d’octobre 2020, il faut bien activer le son de sa conférence de presse à distance pour saisir qu’il s’agit là d’un titre « parmi les plus forts sur le plan personnel », et non d’une routine de souverain. Cette édition, décalée à l’automne en raison de la pandémie, vrai qu’on la lui promettait un peu moins que les autres. Des balles nouvelles et « pas formidables », des températures fraîches et, partant, une surface moins à même de valider ses frappes vrillées et bondissantes. Sans compter les cailloux disséminés en préparation, moins chatoyants qu’à l’ordinaire.
Le jour de la finale, les gouttes de pluie et la fermeture du toit, rappelant l’atmosphère indoor dont il n’a jamais fait son beurre, s’esquissaient comme la dernière couche d’un destin pour une fois contrarié. Et puis voilà, ça n’a pas fait un pli. Pas même un jeu dans la première manche pour Novak Djokovic, le numéro 1 mondial. De tout le tournoi, aucun set cédé par l’Espagnol. La quatrième fois que ça se passe ainsi. Avant d’être toisé en demi-finale, Diego Schwartzman en souriait presque : « Ici, c’est sa deuxième maison. » Résidence secondaire et priorité de l’esprit.
Alors que les formule Patrick Mouratoglou, le coach de Serena Williams, autre experte en Majeurs.
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