Pour que d’autres puissent vivre
*Combat search and rescue, recherche et sauvetage en situation de combat.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les armées américaines développèrent des capacités rudimentaires pour secourir les membres d’équipage abattus et tombés en mer – un scénario qui jusqu’alors équivalait généralement à une condamnation à mort. Des avions amphibies, conçus à l’origine pour la patrouille maritime, furent utilisés pour la recherche et le sauvetage, assistés par des avions de reconnaissance et de petits appareils de liaison pour la recherche, et des bombardiers modernisés pour larguer des radeaux de sauvetage et autres fournitures de première nécessité. Au cours des derniers mois de la guerre, de petits hélicoptères furent utilisés sur le théâtre d’opérations Chine-Birmanie-Inde et firent leurs preuves pour récupérer des aviateurs cette fois abattus à terre.
L’USAF créa en 1950 un Air Rescue Service (service aérien de sauvetage), mais les opérations de recherche et de sauvetage (search and rescue, SAR) n’arrivèrent à maturité que pendant la guerre de Corée, avec l’avènement d’hélicoptères plus performants et d’un avion amphibie spécialement conçu pour la mission SAR, le Grumman SA-16 “Albatross”.
Coordonner les activités de recherche
À l’été 1950, tout pilote abattu derrière les lignes ennemies devait “se débrouiller” du mieux qu’il pouvait pour revenir à sa base. Lorsqu’il apparut évident que la Central Intelligence Agency (CIA) n’était pas en mesure d’établir un couloir d’évasion à travers la Corée du Nord sécurisé par la guérilla, les pilotes apprirent rapidement à diriger leur avion endommagé vers les côtes. Car sur les îles de Paengnyong-do, sur la côte nord-ouest de la mer Jaune et de Yo-do devant le port de Wonsan sur la côte est, se trouvaient des groupes de guérilleros soutenus par l’armée américaine. La Far East Air Force (FEAF, force aérienne d’Extrême-Orient) se vit alors confier la responsabilité de coordonner les activités de recherche et de sauvetage de l’Army, de l’US Navy et de l’US Air Force au sein du Far East Command (FEC). Avec les Forces navales d’Extrême-Orient (NAVFE), elle créa en urgence une cellule d’opérations de récupération des équipages. Les avions et protocoles pour récupérer les équipages abattus en Corée n’avaient alors pas évolué depuis le
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