ADÈLE EXARCHOPOULOS ROUVRE LE BAL
On la jurerait échappée d’une farce des frères Farrelly, entre « Dumb and Dumber » et « Mary à tout prix ». Dans « Mandibules », de Quentin Dupieux, Adèle Exarchopoulos est hilarante en fille à problèmes, aux difficultés d’élocution délirantes. Sur le fil mais sans filet, comme elle l’était déjà à l’automne dans «La flamme», la série parodique de Jonathan Cohen, en femme-guenon poussant des cris de primate incontrôlables. Il aura pourtant fallu sept ans pour que le cinéma français daigne voir en elle autre chose qu’une tragédienne sensuelle en baskets et morve au nez. La faute à « La vie d’Adèle » et sa triple Palme d’or, consécration internationale instantanée remise par le bon gros géant Spielberg quelques mois avant ses 20 ans… Aujourd’hui, la jeune maman de 27 ans, qui a triomphé du Covid et effectué des maraudes dans des hôtels sociaux pendant le premier confinement, ne jure que par la sincérité. Débit mitraillette et spontanéité quasi anachronique, elle est tout simplement désarmante. Un bol d’air frais qui sera l’éclaireur du bal de la réouverture des salles de cinéma. Ave Adèle.
Paris Match. Comment avez-vous vécu les six derniers mois et la sortie repoussée de “Mandibules” ?
Comme tout le monde, avec beaucoup d’incompréhension et de frustration. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cette crise soit gérée de cette manière-là, avec autant d’absurdités. Quand on voit le nombre de gens parqués
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