Il manque un siège à la cour du sultan
Le XVIII siècle est l’époque des polygraphes. La diffusion des machines typographiques dans les capitales européennes suscite l’avènement d’auteurs qui s’attellent avec enthousiasme à divulguer les connaissances humaines. Parfois vrais savants, parfois autodidactes, d’une productivité souvent ahurissante, ils décrivent et fatras d’informations sur le commerce et l’agriculture de l’époque, il nous a laissé aussi un Avouez qu’un titre pareil ne peut qu’annoncer de bonnes surprises. Les deux volumes en question sont bourrés de courts récits, dont la véracité est bien sûr invérifiable mais qui, tous, témoignent de l’inventivité du genre humain. À l’article « ambassadeur », une histoire mérite d’être transcrite en entier, comme nous le faisons ci-dessous. La résonance avec les mésaventures de Charles Michel et Ursula von der Leyen est aussi frappante que la séculaire propension des monarques turcs – de Soliman à Erdogan – à humilier leurs invités. Loin de moi l’idée d’en tirer une morale.
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