REMASTER
Christophe
Bevilacqua
UNIVERSAL
Album culte…
Aline En cette année 1996, le “beau bizarre” est aux abonnés quasi absents depuis déjà treize ans. Le maestro de la dolce vita, l’aguicheur de señoritas, n’a), une compil de ses succès fous et une poignée de singles pas trop cinglants. Son dernier opus inédit affichait même un titre adéquat, Aussi l’album fut, à défaut de sensation commerciale, un véritable retour… en avant. Fini les petites chansons avec couplets-refrain, c’est désormais à la matière sonore que s’attaque celui qui fut l’un des premiers Français à jongler avec l’électronique. Un disque fait de collages bruitistes et de dérapages synthétiques, boucles réverbérées et puzzles électro où s’entrecroisent des bribes de monologues (“L’Interview”), un vrombissement de moteur au carénage rouge vif (“Enzo”), des bruissements citadins (“Point de rencontre”), des rythmiques inversées (“J’t’aime à l’envers”), du funk techno (“Qu’est-ce que tu dis là”) ou du blues frustré (“Shake Hit Babe” et “Label obscur”, allusion à l’escroc qui ne lui a jamais envoyé les 78-tours convoités et payés). L’ex chanteur de Danny Baby et les Hooligans en profite aussi pour évoquer son passé de tourne-coeur sixties (“Parfums d’histoires”), ou une partie de poker avec son pote Alan Vega (“Rencontre à l’as Vega”). De ce magma sonore soigneusement peaufiné au scalpel, surnage l’indicible voix du maestro, aux suaves éraillements rouillés, sur des textes de Jean-René Mariani (celui du de Polnareff). L’album se termine par une véritable profession de foi, que Christophe a mise en pratique jusqu’au bout, “Je cherche toujours”. De cette quête obstinée du Graal sonore, on peut dénicher des exemples dans cette réédition anniversaire, agrémentée de quelques bonus, remix et versions alternatives. “ nous confiait-il à l’époque, ” Vingt-cinq ans après, il est toujours en avance.
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