Bienvenue au club!
Bienvenue au club… alors oui, mais ça dépend du point de vue! Du nôtre, du vôtre, de celui des concessionnaires Triumph, où là, en effet, on se réjouit de voir la Trident 660 entrer dans la danse. En revanche, du côté de la concurrence, ça fanfaronne déjà moins. C’est que le marché du roadster de moyenne cylindrée vaut de l’or, du coup, la perspective de voir ceux d’en face se gaver de pépites ne risque pas de réjouir ceux déjà installés dans la place. Cela dit, avant de prendre les commandes de la bande, la Trident 660 a encore du boulot. Bien sûr, il faut absolument voir en elle une concurrente redoutable, mais la réalité sur le terrain n’est pas toujours celle relayée dans les tableurs Excel. Transformer un essai industriel et commercial en machine à cash n’a rien d’une science exacte. Bien sûr, la Trident va pouvoir compter sur ses atouts techniques et esthétiques ainsi que sur le réseau de distribution de son papa et sa maman. Car les concessions Triumph sont bien implantées et suffisamment affûtées pour aiguiser le plus possible les pointes de leur petit Trident. Viser juste pour crever le cœur de cible? Au vu des arguments et des moyens avancés, sûr que ça devrait piquer. Reste quelques bonnes grosses mines à éviter sur le chemin, tels les approvisionnements, car pouvoir empiler les bons de commande sans disponibilité produit derrière (ce qui est aussi le cas pour certaines marques jap onaises en ce moment), ça peut déplaire… Et gare à ceux d’en face: les constructeurs japonais n’ont peut-être pas encore abattu toutes leurs cartes.
Attention Darling, la cause ne t’est pas acquise
8 245 €, ce n’est quand même pas loin de 1 000 € de plus qu’une MT-07 nouvellement maquillée. 8245 €, c’est aussi le prix de la CB 650 R qui, elle, mouline dans la cour des motos de « presque» 100 chevaux. Attention Darling, la cause ne t’est pas acquise… Aux portes du club, on compte ses sous. Le public visé est forcément jeune, souvent débutant, autant à moto que dans la vie active, alors on pèse le billet d’entrée. La Z 650 l’a d’ailleurs bien compris et du haut de ses 7300 €, elle se tient en embuscade. Autre atout de taille que la Kawa tient à sa disposition: sa taille justement! Moto légère, ultra-compacte, petit triangle guidon/selle/repose-pieds, hauteur de mesurée à 790 mm, en matière d’accessibilité pour les débutants, la Z 650 en impose. 790 mm, c’est également la valeur relevée à bord de la SV 650. Bon, d’accord, il s’agit d’une selle aussi accueillante qu’un banc en marbre mais la Suzuki profite d’un tarif inférieur à 7 000 €, d’un moteur extra et d’une partiecycle de référence dans le segment. Mais… parce qu’il y a toujours un « mais» (et qu’il n’est jamais difficile d’en placer un), la SV 650, aussi convaincante soit-elle en dynamique, est assez excentrée du cœur de cible. Pas assez sexy, équipement chiche, construction d’un autre temps, même les écrans radars tendent à la perdre. Pourtant, on le répète, c’est une machine vivante et c’est elle qui est devenue la référence en matière d’équilibre, grâce, notamment, à des suspensions vraiment efficaces. Son vrai placement tarifaire prendrait toute sa légitimité vers les 6000 € mais là, on rêve les yeux ouverts. Impossible pour Suzuki de se brader ainsi sur la place publique. Il est temps pour eux de nous livrer sa remplaçante mais (encore un « mais»), à condition qu’elle soit au moins aussi bien suspendue!
L’intrigue de cette aventure tient en la promesse faite par de chouettes petites machines: nous vendre
