Et pourtant, ils sont sensibles !
Un “chien joyeux”, un porc qui émet “un sourd grognement de satisfaction”, un “taureau furieux”, un “jeune orang-outan jaloux”, un lézard qui “manifeste sa colère”, un “chimpanzé désappointé et de mauvaise humeur”… Ces extraits de L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux, publié en 1872 par Charles Darwin, ne laissent planer aucun doute: pour le père de la théorie de l’évolution, les animaux sont non seulement des êtres doués d’émotions, mais d’émotions presque aussi complexes et multiples que celles des humains.
À vrai dire, rien d’étonnant à cela puisque selon lui, l’homme et les animaux ne sont pas des créatures indépendantes: elles ont une origine biologique commune et présentent donc des comportements et des émotions très comparables, fruits de cette parenté évolutive. Un siècle après la publication de cet ouvrage méconnu de Darwin, Konrad Lorenz recevait le prix Nobel de physiologie pour ses travaux sur le comportement des animaux, ceux-là mêmes qui lui vaudront d’être considéré comme le père de l’éthologie. Et pour lui aussi, les émotions animales sont indéniables : “Quiconque ayant vécu avec un chien et affirmant qu’il n’a pas de sentiments a un problème psychologique !” aurait même affirmé cette figure tutélaire de la discipline.
“Il n’est pas jusqu’aux insectes qui n’expriment la colère, la terreur, la jalousie et l’amour par leur bourdonnement”
CHARLES DARWIN, NATURALISTE, PÈRE DE LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION
Aujourd’hui, rares sont ceux qui nient encore l’existence d’émotions chez.
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