Une palette émotionnelle riche et complexe
ATTACHEMENT
ILS NOUENT AUSSI DES RELATIONS PRIVILÉGIÉES
Des relations sexuelles (quasi) exclusives, une progéniture élevée à deux, des retrouvailles empreintes de tendresse après une séparation, de la tristesse suite au décès du partenaire… Autant de comportements que nous qualifierions volontiers d’amour chez les humains, mais que l’on observe également chez les animaux, en particulier les oiseaux, dont 90 % des espèces forment des couples stables, au moins une partie de leur vie. Chez les mammifères, la monogamie est plus rare: elle concerne seulement 4 % des espèces, mais tout de même 25 % des primates. Cette propension à la monogamie serait intimement liée à une hormone, l’ocytocine, selon l’équipe de Larry Young (université d’Atlanta, États-Unis). Ses travaux sur le campagnol des prairies, un petit rongeur monogame, ont révélé que les récepteurs à l’ocytocine sont chez lui particulièrement nombreux dans certaines zones du cerveau. “Or, des études ont montré que chez l’humain aussi, cette hormone augmente le sentiment amoureux, et que les personnes amoureuses en sécrètent davantage. De ce, tranche le primatologue Frans de Waal, de l’université Emory (Atlanta, États-Unis). L’amour n’est d’ailleurs pas la seule forme d’attachement animal. On observe des relations d’amitié, parfois même entre espèces différentes.
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