NOTRE MEILLEUR ALLIÉ CLIMATIQUE?
Si un médecin planétaire imaginaire se penchait sur notre océan global, en pleine surdose de dioxyde de carbone, que recommanderait-il face à sa brutale dégradation en à peine un siècle ? À l’évidence, sa priorité consisterait à ne pas détériorer davantage un métabolisme capable d’enterrer efficacement le carbone tout en soutenant le vivant. En somme, il veillerait à appliquer à la lettre le célèbre adage attribué à Hippocrate : “Primum non nocere.” D’abord, ne pas nuire !
Commençons par le diagnostic. Tout ne va pas bien. C’est un fait. Néanmoins, depuis deux décennies, on note quelques bonnes nouvelles. En effet, un certain nombre de dommages infligés par les humains à l’océan ont été endigués. Autrefois vertigineux, le rythme de destruction des mangroves est par exemple tombé à environ -0,11 % par an. Celui des marais côtiers progresse de 1 à 2 % par an, mais il est en voie de ralentissement. Bien que des projets en leur faveur se multiplient, seuls les herbiers continuent leur régression rapide à cause de la pollution et d’autres activités humaines.
Du côté de la haute mer, la destruction des mammifères marins s’est aussi presque arrêtée et leur population augmente parfois de manière significative. Idem pour certaines espèces de poissons qui, à l’instar du thon rouge, voient leur taux de reproduction croître, grâce notamment aux efforts de gestion de la pêche. Une tendance qu’illustre une étude de l’Ifremer sur les pêcheries françaises qui, en février 2021, comptabilisait 60 %
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