Le défi des promesses du Ségur de la Santé
Plus qu’un cri, un appel au secours. « On est en détresse et on n’arrive pas à se faire entendre! » lance Frédérique Schortgen, chef du service de réanimation, dans son bureau du Centre hospitalier intercommunal de Créteil. Nous sommes le 3 mars. L’Agence régionale de santé (ARS) n’a pas encore tiré la sonnette d’alarme en Ile-de-France: cet hôpital aux portes de Paris est déjà submergé. Chaque jour, des patients sont transférés vers d’autres hôpitaux. Les capacités ont grimpé à 14 lits de réanimation lourde, contre huit en temps normal, mais impossible d’en faire plus. « Le Covid nécessite une surveillance constante. Il faut 13 infirmières spécialisées et 6 aides-soignants par vingt-quatre heures, en plus de trois médecins et deux à trois internes », calcule Adrien Constan, cadre de santé. Problème: la réserve sanitaire est épuisée; même en intérim, les candidatures font défaut.
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