Premier test de la Toyota à hydrogène Réservée à un public averti
Le style de la Mirai séduit, mais son coffre est à peine digne d’une Toyota Yaris !
2015, Toyota lançait la Mirai, sa toute première voiture à hydrogène de série. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Normal : seuls 200 exemplaires environ ont été vendus en France, la plupart à destination de la société parisienne de taxis et un tarif de 78900 €, la Mirai n’était pas promise à une grande carrière. Mais Toyota n’a pas lâché l’affaire, et en commercialise aujourd’hui la deuxième génération, y compris en France. Au programme: un style revisité, un moteur plus puissant, une autonomie accrue et un prix d’appel abaissé à 67900 €. De quoi changer la donne? Côté look, en tout cas, la nouvelle venue marque des points, avec ses airs de Lexus, la division “luxe” de Toyota! A bord, cependant, on déchante quelque peu. L’équipement est certes des plus complets sur cette version Executive (il ne manque que la conduite semi-autonome), mais la finition est quelconque pour un modèle de ce prix, et le système d’infodivertissement, lent et peu ergonomique, accuse quinze ans de retard. A l’arrière, surprise: vu les dimensions généreuses (presque 5 m de long), on est un peu déçu par l’espace disponible. Mais c’est surtout le coffre qui fait pâle figure, avec ses 278 dm annoncés, soit moins qu’une… Yaris ! En cause, la batterie lithium-ion, qui tient lieu de tampon entre la pile à combustible et le moteur électrique, et qui est implantée derrière la banquette. Voilà qui risque de bien embarrasser les taxis, cible numéro 1 de ce modèle… Dommage, car la Mirai est reposante à conduire. Elle s’avère très confortable et son système de propulsion se montre fort silencieux, seul le léger chuintement de la pile à combustible se faisant entendre lors des plus fortes accélérations. Malgré les près de deux tonnes à vide, les 182 ch et 300 Nm du moteur électrique procurent des performances très correctes, la Mirai s’insérant avec une vivacité certaine dans le trafic. Par ailleurs, cette propulsion dévoile un comportement routier très sain et équilibré, même si la direction pourrait offrir davantage de sensations. Enfin, côté consommation, nous avons relevé 1,29 kg d’hydrogène aux 100 km à l’ordinateur de bord, ce qui permet d’espérer une autonomie réelle de plus de 430 km avec un plein. Intéressant, d’autant que le ravitaillement s’effectue en quelques minutes. Mais à 12 €/kg, cela fait un coût de 15,48 € pour 100 km… à ajouter à un prix d’achat qui demeure élevé.
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