Visage d’ange, corps de pécheresse
Comment ce vif-argent a-t-il pu passer entre les mailles des critiques littéraires ? En triant les livres de février, ou plus exactement en les repoussant pour faire de la place aux suivants, on a déséquilibré une pile, peut-être deux, et patatras, effondrement. Et là, sur une bande ceignant la couverture jaune bien connue d’un éditeur de la rue des Saints-Pères, des yeux de diva divagants nous ont arrêtés. Ils ne nous regardaient pas, ils regardaient en biais, éclairant un visage d’une beauté totale et néanmoins funeste. , proclamait le titre. Le nom nous disait bien quelque chose. Une star italienne d’hier ayant fini dans l’indigence et l’indifférence. L’auteur, Philippe Brunel, s’est illustré – même aux yeux, avec une triple spécialité : le cyclisme, l’Italie et les destins brisés – ce qui parfois se recoupe. C’est le mot « roman », en petit sous le titre, qui a achevé de nous convaincre d’ouvrir le livre. Un exercice de liberté – le roman, c’est d’abord ça – couché dans un livre ignoré par la critique sur une actrice oubliée : cela promet quelque mystère.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits