Envoûtement maternel
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Trouver une nounou, c’est compliqué. Mais réussir à lui faire accepter qu’elle se coltine – en plus – la grossesse à votre place, c’est un sacré défi ! reine de la manipulation, y parvient sans difficulté. Plutôt que de porter son bébé, cette guêpe parasite injecte son œuf directement dans l’abdomen d’une coccinelle. Et la bête à bon Dieu n’y voit que ? Il n’est même pas activé. Et pour cause, la larve, pour se nourrir, pille les réserves de gras de la mère porteuse. Or, c’est dans ces cellules graisseuses que sont produites les molécules qui ont pour rôle d’alerter l’organisme de la présence d’un intrus dans l’abdomen. Une fois sa croissance achevée, la larve s’extrait de sa mère adoptive, en perçant une ouverture dans sa peau, appelée « cuticule ». La blessure de la coccinelle cicatrise immédiatement. La bête à bon Dieu devrait donc logiquement prendre la poudre d’escampette. Mais non, elle est comme hypnotisée par la larve. Elle reste auprès d’elle, la laisse filer son cocon autour de ses pattes et finit perchée au-dessus de ce « nid », comme si elle le couvait. Et ce, pendant près d’une semaine, jusqu’à ce que la guêpe devenue adulte émerge du cocon. Pour la guêpe, on voit bien tout l’intérêt. La présence de la coccinelle fait fuir ses prédateurs : sa livrée rouge et noire est un signal avertissant qu’elle n’est pas bonne à manger. Effectivement, dès qu’une bête la prend dans sa gueule, la coccinelle émet un liquide au goût âcre qui donne envie de la recracher. En revanche, la demoiselle à pois, elle, ne tire aucun avantage de cette situation. Pendant qu’elle joue au garde du corps, elle ne peut pas s’alimenter et, dans un cas sur quatre, elle finit par mourir de faim.
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