À Milan, un an sans école
Sa colère est volubile et engagée. Elle se traduit depuis plusieurs semaines par l’organisation de manifestations sous le slogan « C’est notre avenir », ou par l’occupation de son lycée, dans le centre de Milan, toute une nuit à la mi-janvier – une première en Italie. Si Dario Del Prete, 16 ans, est autant en colère, c’est parce qu’il n’a quasiment pas remis les pieds dans son établissement depuis un an. « L’école, c’est important, mais les politiques ont préféré porter leur attention sur l’économie et le profit plutôt que sur nous », vitupère l’adolescent, fer de lance du mouvement protestataire Rete Studenti Milano.
À quelques encablures, les février, date à laquelle la Lombardie a basculé en zone jaune, soit le plus faible niveau d’alerte. Dario doit se contenter d’un enseignement en présentiel à mi-temps depuis trois semaines, après une fermeture totale de quatre mois, entre fin février et fin juin 2020, un retour en demi-groupes de mi-septembre jusqu’à début novembre, avant un nouveau baisser de rideau jusqu’à fin janvier… Un enseignement où la moitié de la classe reste désormais très loin, derrière son ordinateur, un jour sur deux. L’injustice le fait bondir.
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