Devenir homme
Renaissance – et le grand mouvement de pensée qui y prend naissance, l’humanisme – est souvent vue comme la période où l’homme accède au statut de valeur suprême, et donc propice à son », écrit en 1486 Pic de la Mirandole. Cet état d’esprit est alimenté par l’influence des grands auteurs de l’Antiquité grecque et romaine, notamment des sophistes comme Protagoras, qui écrivait que « ». « souligne Pierre-Olivier Dittmar. » Il faut donc nuancer la croyance selon laquelle l’homme, au centre du monde antique, aurait été éclipsé au Moyen Âge avant de resurgir à la Renaissance. En réalité, il existe bel et bien un humanisme chrétien qui se déploie dès l’époque médiévale. Toutefois, du XIV au XVI siècle, la montée en puissance de la pensée humaniste donne aux hommes de nouveaux moyens de développer leur potentiel. Contrairement à ce qui prévalait à l’époque médiévale, où le poids de la fatalité divine était écrasant, leur capacité à penser par eux-mêmes est désormais valorisée. Pour Érasme, notamment, « » : il est donc encouragé à se faire sa propre conception de lui-même et du monde qui l’entoure. Certains humanistes, forts de cette croyance dans le libre arbitre et dans un certain optimiste, ont même rêvé d’une société laissant toute sa place à l’homme, tel Thomas More avec son ou Rabelais avec l’abbaye de Thélème décrite dans . Pour cela, ils misent sur l’éducation, puisque l’homme, doté d’intelligence, peut s’améliorer et même atteindre une certaine perfection, aussi bien physique qu’intellectuelle…
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