Bertrand Camus, l’homme qui dit non
ombre de ses proches utilisent cette formule pour le décrire: « Bertrand Camus est un homme déterminé. » Un euphémisme pour ne pas dire pugnace, coriace, jusqu’au-boutiste. Depuis la fin du mois d’août, le directeur général de Suez est entré en résistance. Son objectif: faire échouer le projet de rachat du groupe qu’il dirige par son concurrent Veolia. L’affaire, qui s’est corsée au fil des semaines, a même pris des allures de entre deux dirigeants que tout oppose. Au sein du « champion mondial » du traitement de l’eau et des déchets que souhaite créer Antoine Frérot, le PDG de Veolia, la voie du jeune quinquagénaire à l’allure de dandy était pourtant toute tracée: un poste de directeur général du nouvel ensemble lui tendait les bras. Avant, pourquoi pas, celui de PDG, une fois que Frérot (62 ans) aurait décidé de passer la main. Ce destin, Bertrand Camus lui a tourné le dos. Depuis cinq mois, il cogne, dénonçant de toutes ses forces ce projet d’OPA qu’il juge «
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