La vie normale, c’est pour quand ?
La question obsède, la réponse est redoutée. Quand ce jour sans fin va-t-il s’achever ? L’horizon devrait s’éclaircir lorsqu’une part suffisante de la population sera protégée contre le virus, que ce soit grâce à la vaccination, aux anticorps ou à l’immunité croisée acquise via de précédents pathogènes. La semaine dernière, l’OMS a refroidi l’optimisme suscité par les vaccins : le monde n’atteindra pas l’immunité collective en 2021. Il y a encore « trois mois difficiles à tenir », a aussi averti le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, assurant que la situation devrait s’améliorer « après l’été ». Nous avons demandé à trois épidémiologistes de renom de dessiner un chemin vers une vie plus normale.
À QUAND L’IMMUNITÉ COLLECTIVE ?
« Le niveau de protection à atteindre dépend du taux de Pour le Sars-CoV-2, celui-ci est estimé à 2,5 hors de toute mesure de contrôle épidémique, ce qui impliquerait de vacciner 70 % de la population (ou 80 % si les variants plus contagieux deviennent prédominants). Mais 12 à 20 % des Européens auraient déjà été infectés et bénéficieraient d’une immunité acquise. Ainsi, dès que 40 % puis 50 % des personnes seront vaccinées, on observera un effet radical. Quand plus de la moitié de la population aura reçu le vaccin, on aura quasiment l’immunité attendue pour réduire significativement la circulation du virus. »
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits