« MOI, GULBAHAR, OUÏGHOURE EMPRISONNÉE DANS LES CAMPS DE RÉÉDUCATION CHINOIS »
Paris Match. Alors que paraît votre livre-témoignage sur vos années de détention au Xinjiang, que ressentez-vous ? Qu’en attendez-vous ?
Gulbahar Haitiwaji. J’espère qu’il pourra apporter une aide à ceux qui sont encore enfermés en Chine, à ceux qui l’ont été. Qu’il va soutenir toutes les démarches entamées par la communauté ouïghoure. Mais j’espère aussi qu’il n’apportera pas d’ennuis à ma famille, qui vit toujours au Xinjiang. A ma mère particulièrement, qui est âgée et paralysée depuis son AVC. Une fois par semaine, j’appelle ma sœur, qui s’occupe d’elle. Ce sont des conversations courtes et très factuelles.
Vous étiez réfugiée en France depuis dix ans avec votre mari et vos deux filles quand, en 2016, vous recevez un appel de votre ancienne entreprise. On vous demande
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