Anne Sylvestre, la frange insoumise
. Le récent décès d’Anne Sylvestre en fait partie. Avec elle, ce sont les dimanches après-midi qui s’enfuient. Ceux passés devant le mange-disque à écouter la voix de cetteou les cheveux de laine de cette Ce sont aussi les radieuses années du music-hall où la jeune fille timide balançait, courageuse, ses chansons à textes de femme (une cocasserie pour l’époque), terrorisée derrière sa guitare, entre deux passages des Brel, Gainsbourg, Béart et consorts. Et soixante années de textes avant-gardistes, sublimes et indignés venant couvrir parfois la voix trop forte des vieux birbes qui voulaient continuer longtemps de parler en notre nom. assumait celle qui disait écrire des chansons engagées comme Monsieur Jourdain de la prose. Sans le savoir. Et pourtant ! il est grand temps de sortir l’auteure mésestimée de la chambre des enfants, où ces avaient sûrement trouvé commode de la cantonner pour que ses mots habiles et beaux ne résonnent pas trop. Offrons enfin à la (sic) la place qu’elle mérite au panthéon de nos idoles hexagonales. Née Beugras, Anne Sylvestre aimait les mots qui claquent et les gens qui doutent, la nature et la sororité, les gens qui trop écoutent leur cœur se balancer. Lancez les playlists, laissez-vous emporter. Reprenez avec la dame à frange l’histoire où elle s’était peut-être arrêtée. Parce qu’on n’écoute jamais trop son cœur se
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits