En Géorgie, l’ultime bataille électorale
Envoyée spéciale Colombus (Géorgie, États-Unis)
Le 16 avril 1865, Columbus connut son unique bataille. C’était un dimanche de Pâques. Ironie de l’histoire, le même jour, le général en chef de la Confédération, Robert Lee, capitulait. Ultime combat qui marquait ainsi la fin de la guerre de Sécession.
En 2020, sur le parking du centre de loisirs Shirley B. Winston, à la sortie de la ville, un nouveau chapitre d’un conflit officiellement enterré est en train de se jouer. Un groupe d’activistes de la Black Church, l’Église noire, improvise une chorégraphie street dance dont elle a le secret. Il y a de l’électricité dans l’air. Comme une envie de bousculer, voire de précéder l’histoire d’un Sud conservateur. Pas de signale-t-on fortement. Le pasteur Barrett Barry, 53 ans, et la pasteure Larita Rice-Barns, 45 ans, émergent du bus aux couleurs rose flashy de l’organisation du New Georgia Project. L’allure est plus « rock disco » que cléricale, mais le message de l’organisation demeure immuable : faites confiance à Dieu et, surtout, allez voter. Parce que, quel que soit le camp choisi, religion et politique restent intimement liées dans cet État de la Bible Belt, la « ceinture de la Bible » qui court à travers le sud-est du pays.
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