Le cheval français
’est en France que sont nées les courses de trotteurs. La première eut lieu à Cherbourg le 25 septembre 1836. Les Haras nationaux, créés en 1665 par Colbert (alors Haras royaux), étaient en pleine restructuration, et c’est de cette restauration hippique qu’allait sortir le jeune Ephrem Houël, avec une idée loufoque: organiser des courses au trot. Autant dire des courses lentes. Un de ses imitateurs (élevé dans l’excellence), les Français l’ont fautivement traduit par « pur-sang », ajoutant ainsi aux lois de Mendel une notion de pureté de la race en contradiction avec un des principes même de l’élevage, qui consiste à croiser les différentes races de chevaux pour tenter d’obtenir des produits qui possèdent les meilleures qualités de chacune de ces familles (terme préférable à celui de « race »). Au bout de l’absurdité, on a attribué aux chevaux trotteurs le qualificatif dégradant de demi-sang. Comme s’ils n’étaient qu’à moitié purs. Les monstruosités eugéniques vont toujours de pair avec les distorsions sémantiques.
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