L’ACIER CHROMÉ EST NÉ EN PERSE
Coques de navire, robinetterie, cafetières… L’acier chromé (ou inox) est partout. En Europe, le procédé de fabrication de cet alliage de fer, de carbone et d’au moins 10,5 % siècle. Pourtant, si l’on en croit des chercheurs de l’university College London, cette technique aurait été maîtrisée… dès le XI siècle par les Perses (actuel Iran) ! Soit un millénaire plus tôt qu’estimé. C’est la nouvelle étude d’un traité médiéval sur les gemmes intitulé rédigé au XI siècle par le savant perse Al-Biruni, qui est à l’origine de cette découverte. Le prestigieux mathématicien y mentionne en effet la recette d’un acier fondu « au creuset », utilisant un mystérieux ingrédient appelé (littéralement « le brûlé »). Pour l’identifier, les archéologues ont analysé des déchets associés à du charbon de bois retrouvés à Chahak (sud de l’Iran). Mentionné dans de nombreux textes anciens pour la qualité de ses dagues, de ses épées et de ses outils, ce site a en effet conservé des traces de la tradition métallurgique persane. Datés du X -XI siècle au radiocarbone, puis analysés par microscopie électronique à balayage, les déchets se sont avérés contenir de petites quantités (1 % à 2 %) de sable de chromite : « », note l’archéologue Rahil Alipour. Des traces de chrome ont également été décelées dans un ancien percuteur en acier perse. « »
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