Le sorbier des oiseaux
Avec le retour en grâce des petits fruits oubliés et la vogue des haies gourmandes, l’alisier et le cormier ont marqué des points. Les voilà appréciés et plantés un peu plus largement pour leur bon caractère et peine à sortir du purgatoire. Sa silhouette est pourtant élégante, son feuillage léger et délicatement composé, ses fleurs blanches sont odorantes en mai et ses fruits… sans doute les plus jolis de tous les sorbiers connus ! C’est d’ailleurs ce qui lui a valu son heure de gloire. Connu dès l’Antiquité, car cultivé par les Romains, il a longtemps servi d’appât pour les oiseaux, en particulier les grives qui raffolent de ses grappes rouge orangé. Les oiseleurs, jamais en manque d’une ruse traîtresse, se servaient de cette faiblesse pour les attirer et les attraper ; d’où le nom que Jean Bauhin lui a donné en 1650 : venant (oiseau) et (prendre). C’est aussi grâce à cette particularité que les graines transportées par les oiseaux ont pu essaimer dans toute l’Europe du Nord, jusqu’en Islande et en Sibérie.
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