GUY COULON PARCOURS D’UNE LÉGENDE 1955-1999: DE LA FERME À LA NAISSANCE DE TECH3
’est dans un village au nom qui fleure bon la campagne profonde que le 18 février 1955, Guy ouvre les yeux pour la première fois. Dans ce coin de la Mayenne, la famille Coulon tient une entreprise de travaux agricoles. Machines et main-d’oeuvre sont louées aux fermes avoisinantes. Encore en culotte courte, il se passionne pour les engins qui peuplent la cour: « Je passais énormément de temps avec mon Meccano à tenter de reproduire les tracteurs, faucheuses et autre moissonneuses-batteuses. » Avant ses 10 ans, il commence à mettre la main à la pâte. « C’était le début de l’ensilage, il fallait adapter le matériel afin de hacher menu les pieds de maïs. » Couper le métal et percer des trous occupent les jours sans école. À 12 ans, il maîtrise le poste à souder à l’arc. La proximité du circuit du Mans lui offre son premier contact avec les sports mécaniques. Et c’est aux 24 Heures automobile qu’il y goûte. « Nous étions au Tertre Rouge. C’était l’enceinte la plus populaire. C’était aussi les grandes années des Porsche, des Ferrari, des Ford GT 40. Les parkings étaient loin et je me souviens avoir entendu le douze-cylindres des Ferrari avant même d’apercevoir ma première voiture de course. Un bruit qui était très différent du monocylindre des tracteurs Société Française que nous avions à la ferme! » Le choc est suffisamment grand pour le pousser à acheter le triporteur Lambretta d’un voisin. « Il y avait un moteur et trois roues. Il m’a suffid’en trouver une quatrième et j’ai construit un kart. Comme je n’en avais jamais vu de près, j’ai imaginé que la direction était une crémaillère,
