CHANGER de vie AVEC DES ENFANTS!
Changer de vie, de ville, recommencer au vert (ou pas), voilà qui est tendance. Un sujet « made in confinement » : depuis que les Français ont passé trois mois enfermés, ils ne rêvent que d'une chose, s'évader. Mais si le confinement accélère le mouvement, rappelons que, déjà en 2019, 57 % des urbains souhaitaient quitter la ville selon un sondage Ifop . Quant aux chiffres actuels, ils sont tout aussi formels, et plus démonstratifs : une enquête menée par Paris que je te quitte, agence qui accompagne les Parisiens dans leur transition, nous apprend que 54 % des interrogés souhaitent partir « le plus vite possible ». Même son de cloche avec une étude Cadremploi : 83 % des cadres parisiens envisagent une mobilité régionale. Bien entendu, il n'y a pas que Paris dans la vie ; peut-être que certains souhaitent déserter le Sud pour le Nord, ou la nature pour un boulevard lyonnais. Toujours est-il qu'entre , psychologue clinicienne à Rennes. Mais ce n'est pas parce que ces questions sont inévitables qu'elles ne méritent pas de réponses. Alors nous les avons épluchées, une à une. Et si changer de vie était une décision égoïste vis-à-vis de mes enfants ? « Je savais qu'en tant que parents, la décision de changer de vie nous revenait, mais je craignais que ce soit égoïste de notre part », raconte Anna, 36 ans, maman d'un garçon de 5 ans, ex-Parisienne aujourd'hui à Nantes. La psychologue répond d'emblée que « l'enfant a son mot à dire mais n'a pas la décision à prendre ». La nuance a son importance. S'il est essentiel que les enfants expriment leurs craintes et leurs attentes, ils n'ont pas à porter sur les épaules la décision du déménagement ou du non-déménagement. « Ce n'est pas leur place, c'est trop de responsabilité », souligne Cécile Guéret , psychopraticienne en ligne. Quant à la notion d'égoïsme : poubelle. L'égoïsme, c'est manquer d'empathie, or quand on choisit de déménager en famille, on construit un projet, on soutient ses enfants et on compose avec les besoins de chacun. Et s’ils ne se faisaient pas de nouveaux copains ? question copains prgnante, c'est parce qu'elle nous anime aussi (est-ce que moi, grande personne, je vais me faire des amis ?). Pour se rassurer, il n'y a qu'à voir : « Quand on demande à un enfant comment il se noue d'amitié, il répond “Bah, je demande !” », remarque Delphine Théaudin. On l'avoue : les enfants sont pleins de ressources. On retiendra également que le repère le plus important pour un enfant reste le parent et que « plus les liens sont sécures, plus l'enfant se sent capable d'aller vers les autres », note la psychologue. Enfin, on n'oublie pas que les copains d'aujourd'hui existeront toujours demain : « J'avais peur que ma fille, en maternelle, ait du mal à “oublier” ses anciens copains. Finalement, elle les voit toujours, on les invite à la maison pendant les vacances », témoigne Justine, 35 ans, depuis la Provence.
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