14 Amplificateurs de 499 € à 9 690 €
Ce second tour d’horizon consacré aux amplificateurs montre clairement une forme de scission entre tenants de la pure tradition sur le mode « un ampli, ça sert à amplifier et rien d’autre » d’une part, et d’autre part une proportion grandissante de fabricants qui considèrent indispensable la présence du DAC – étant donné l’évolution vers des sources de plus en plus dématérialisées –, et dans une moindre mesure du Bluetooth et de fonctions de streaming, quand ce n’est pas la présence d’une entrée HDMI pour y brancher le téléviseur. Autres signes des temps, le retour en force du vinyle et son corollaire l’étage phono, ainsi que les étages d’amplification en classe D, plus compacts, plus puissants, et moins gourmands en courant. Le meilleur du futur et de la tradition en somme…
REGA IO AMPLIFIER
« L'iO utilise le même amplificateur de puissance et le même étage phono que son grand frère, le Brio, plusieurs fois primé », c’est Rega qui l’écrit sur son site. Première bonne nouvelle. En moins spécifié, moins designé, et moins cher aussi, sans rien transiger sur les fonctions essentielles et sur la qualité musicale. Seconde bonne nouvelle. Les fonctions essentielles sont la présence d’un étage phono MM de qualité, signature de la marque anglaise, deux entrées ligne, une sortie casque, toutes les fonctions télécommandées avec réglage de volume motorisé confié à un potentiomètre ALPS, et des étages de puissance en classe AB recourant essentiellement à des composants discrets, soit de bons vieux transistors pour un son expressif et consistant. Troisième bonne nouvelle. La puissance délivrée est tout de même de 2x30W, contre 2x50W pour le Brio. Pas mal pour ce poids plume de tout juste 2,9 kg au boîtier profond de 29 cm et large de 18 cm.
L’écoute
Nous l’attendions au tournant, forcément. L’iO se tire très bien de toutes les embûches et drive sans problème les petites deux voies comme de plus imposantes colonnes. Il se montre ouvert et lumineux, consistant et très volontaire, qui est son caractère dominant. Certes pas l’ampli le plus nuancé et fouillé qui soit, comparé à des appareils qui valent six à dix fois son prix, mais totalement au service de la mélodie et du rythme, avec une bonne volonté qui emporte l’adhésion. Sur le piano de Claude Helffer ou les percussions du Berry Hayward Consort, l’iO fait preuve d’un enthousiasme à souligner. Nuancé et fin aussi lorsque le Quatuor Végh interprète Bartok. Bref, il est plein de bonne volonté et en donne beaucoup plus qu’il ne paraît. Un ampli pour débuter que l’on gardera longtemps.
Les + : L’essentiel et la musicalité.
Les - : Avec minimalisme.soundandcolors.com
