Mozart Concerto pour clarinette
«J'ai demandé à Joseph qu’il aille me chercher du café que j’ai bu en fumant une merveilleuse pipe de tabac ; puis j’ai instrumenté tout le Rondo pour Stadler », écrit Mozart à son épouse Constance, les 7 et 8 octobre 1791. Ainsi mettait-il un point final à son concerto pour clarinette, quelques jours seulement après avoir dirigé du clavier la première de La Flûte enchantée au Théâtre Auf der Wieden. Le 16, l’ami et commanditaire de l’œuvre, ledit Anton Stadler (1753-1812), en aurait donné la création au Théâtre national de Prague, à la veille d’une longue tournée qui le mènera jusqu’à Saint-Pétersbourg.
C’est avec le cher « Stodla » que Mozart (assurant la partie d’alto) avait créé en 1786 son « », c’est pour lui – déjà – qu’il écrivit en 1789 son quintette avec clarinette, et c’est à lui qu’il dédia les magnifiques obbligatos de clarinette et cor de basset qui accompagnent les airs de Sextus (« ») et Vitellia (« ») dans . Personne avant lui n’avait poussé aussi loin l’exploration des possibilités expressives de la clarinette (de basset) () Deux jours plus tard, malade, il doit garder le lit. Il meurt deux semaines après, le 5 décembre : il avait trente-six ans.
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