Le Royal H & H Histoire et genèse d’un chef-d’oeuvre
Selon un sondage organisé en 2006 par le London Design Museum et la BBC, le Concorde est pour les sujets de Sa Gracieuse Majesté « la plus grande réussite du design britannique », suivi de près par la Rolls Royce, le Routemaster – le fameux bus rouge à deux étages – et le Supermarine Spitfire, l’avion de chasse qui a joué un rôle décisif dans la Bataille d’Angleterre. Passons sur le fait que le Concorde était franco-britannique… Non, ce qui étonne dans cette liste est un absent : la bascule Holland & Holland Royal, qui aurait ni plus ni moins mérité de figurer en première place. Un design réussi se définit par une alliance parfaite de la fonction de l’objet avec l’équilibre et la beauté de ses formes. La définition même de la Holland Royal. Il s’agit en outre d’une production ininterrompue depuis plus d’un siècle, alors que le supersonique franco-britannique, bien qu’il ait incontestablement marqué son époque, a eu une vie brève, de 27 ans seulement.
« Si l’imitation est vraiment la forme la plus sincère de la flatterie, écrit Donald Dallas dans son Holland & Holland, The Royal Gunmaker, aucun armurier au monde ne devrait être plus flatté que Holland puisqu’aucune bascule à platine n’a été si largement copiée au cours des cent dernières années que la Holland & Holland Royal… » Regardez les fusils à platines de n’importe quelle armurerie, 99 % d’entre eux sont basés sur le système H & H. Cette proportion est transposable à toutes les armes fines à platines juxtaposées fabriquées dans le monde. Revenons à l’origine de cette success story.
Deux grands armuriers doublés de visionnaires
Début des années
